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Un million trois cent mille euros. C’est le montant du butin dérobé au centre de stockage des pièces détachées du groupe PSA Peugeot Citroën à Moissy-Cramayel, cet hiver, dont le suspect principal vient d’être mis en examen et écroué. Bougies de préchauffage, plaquettes de frein, filtres à air… Le jeune homme de 24 ans, habitant à Avon, est un ex-employé du site.
Il aurait mis la main sur près de 27 000 pièces.
Le casse remonte au week-end du 15 et 16 novembre. Grâce à des complicités au sein de PSA, les voleurs s’introduisent sur le site, installé à quelques centaines de mètres du commissariat de police de Moissy, dans une zone industrielle. « Le centre n’est pas équipé de vidéosurveillance », avoue-t-on chez PSA. Les malfaiteurs parviennent à échapper à la vigilance des agents de sécurité et entrent par effraction dans le dépôt. Ils emmèneront leur butin à bord d’un camion.

Un train de vie élevé pour un demandeur d’emploi

Une partie des pièces détachées est ensuite écoulée sur Internet via des sites de vente en ligne comme Lien extérieur, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre.

Lien extérieur, s'ouvre dans une nouvelle fenêtre.

www.leboncoin.fr. Très vite, l’enquête confiée à la police judiciaire de Melun et au groupe d’intervention régional (GIR) progresse. Ils recoupent les appels téléphoniques passés dans le secteur au moment des faits. Un auteur principal, Umar, et cinq complices sont identifiés. Parmi eux, Moshin, 23 ans, un ancien employé du centre lui aussi.
Umar mène un train de vie plutôt élevé pour un demandeur d’emploi : Mercedes haut de gamme, 85 000 € sur son compte bancaire… Pour Moshin, les enquêteurs retrouvent 23 000 € à sa banque. Les deux suspects sont interpellés le 12 mai. Umar est mis en examen, écroué et sa voiture est saisie. Il reconnaît avoir plusieurs lignes de téléphone, dont certains appels ont été émis sur place lors du vol, mais nie les faits. Son ami sera placé en garde à vue, puis laissé libre. Ce n’est pas la première fois que le centre PSA de Melun-Sénart est victime de cambriolages. Plusieurs auteurs, employés ou ex-employés, ont déjà été interpellés ces dernières années après des « disparitions épisodiques » de quelques centaines de pièces détachées.
PSA, conscient du problème, tente de « sensibiliser le personnel lors de l’embauche. Nous effectuons aussi des fouilles aléatoires de véhicules sortant du site ». Pas sûr, en revanche, que des investissements y soient réalisés côté sécurité : « Avec la crise », chaque sou est compté.
En attendant, la PJ de Melun poursuit son enquête. Elle cherche désormais à mettre la main sur les receleurs de la marchandise.

source le parisien du 5 JUIN 2009